Championnat de France elite FFHMFAC 2013 – Mes « non-résultats »

Ma deuxième participation aux Championnats de France Elite FFHMFAC de Force athlétique s’est soldée par…

…une bulle…

…au Squat. (oui, s’il faut buller, autant le faire d’emblée…)

Des semaines, des mois de préparation pour finalement me retrouver parmi les spectateurs avec cette étrange sensation de décorporation à regarder, de loin, mes ex-adversaires « performer » alors que j’étais parmi eux peu de temps auparavant. Je n’étais pas mort, mais presque.

Après une semaine, la contre-performance est digérée, Maintenant, il faut aller de l’avant. Mais faut-il pour autant oublier ce qui s’est passé (ou plutôt, ce qui ne s’est pas passé…)?

Comme n’importe quel autre sport, la FA est faite de succès et… d’échecs. Les uns ne vont pas sans les autres d’ailleurs : plus grandes sont les satisfactions si nos progrès, nos victoires sont précédés de déceptions, voire d’échecs. Et ces derniers plus profonds dans le cas contraire. Alors, pour avancer, un minimum d’analyse est nécessaire pour éviter les mêmes erreurs… et je ne vois pas pourquoi je dissimulerais ce type « d’accident » sur ce blog qui se veut avant tout comme un témoignage et une réflexion d’un compétiteur de Force athlétique. La bulle fait partie de la compétition et, comme le disait un certain médecin sur une célèbre station de radio, il y a une vingtaine d’années, à propos du sexe : en parler, « CE N’EST PAS SALE… »

Alors, cette bulle, ce n’était pas ma première; j’avais déjà vécu l’expérience lors d’une compétition en Force et d’un Championnat de zone de Couché il y a plus de trois ans. Ma première m’avait inspiré CETTE NOTE à l’époque.

Le Championnat de France OPEN / Elite FFHMFAC devait être LE grand rendez-vous de ma saison… 71,7 kilos de pdc (2 kilos moins lourd que d’habitude, trop peut-être…) et une barre de départ à 235 kilos…

235 kilos : une barre encore trop haute pour un premier essai ? Je l’avais passé fin octobre en troisième essai en WDFPF, avec des bretelles non reprises. Elle a été doublée plusieurs fois à l’entraînement, même avec la cassure. Et avec le repos, elle s’est révélée moins pesante sur les épaules ce jour qu’aux entraînements. La monter n’était pas trop le souci. Il s’agissait de descendre suffisamment, en marquant la cassure et viser une quatrième place, voire éventuellement une troisième. Eh, on n’était plus au Championnat Régional !

Ma contre-performance, je l’explique par le zèle et une erreur technique jamais commise à l’entraînement : à trop vouloir me lâcher pour descendre, une fois les genoux fléchis, j’en venais à relâcher inconsciemment mon gainage (!!!) – au lieu de « m’asseoir » et garder la combinaison en tension – et à exagérer l’appui sur les talons. Conséquence : le relâchement et le déséquilibre en arrière ne me permettait plus de pousser et d’utiliser l’élasticité des bandes (qui a dit que la Force n’était pas technique ?). J’adresse au passage un grand MERCI aux pareurs qui m’ont ramassé au premier et au troisième essai.

Derniers encouragements de Gil...

Derniers encouragements de Gil…

D’autres compétiteurs, dont des membres de l’équipe de France – et dont je tairais les noms – ont également fait une bulle au cours de ces Championnats pour des raisons qui sont les leurs. Cela met toujours un peu de baume au cœur, enfin, à moi. Prise de risques inconsidérée ? Possible. Il s’agit quand même d’un Championnat de France – pas d’une épreuve qualificative – et l’objectif est de remporter un titre. Le mental a son importance également dans la réussite ou non d’un essai, surtout quand il faut tirer un jour de fin de semaine, le matin, sans le public pour vous motiver. L’athlète est également tributaire de la gestion et l’utilisation du matériel d’assistance, en particulier lorsqu’il est neuf. Sa maîtrise nécessite de la connaissance et de la pratique technique. N’en déplaise à ses détracteurs, la FA est un sport avant d’être une démonstration narcissique de sa force.

Pour ce qui était de l’organisation de cette grande manifestation qui réunissait l’haltérophilie et la Force athlétique, le Comité d’Aquitaine a relevé haut la main le défi avec le matériel nécessaire pour s’échauffer et suivre l’évolution de la compétition via deux grands écrans plats, la présence en nombre de bénévoles et de chargeurs-pareurs.

Suivi de la compétition depuis la salle d'échauffement...

Suivi de la compétition depuis la salle d’échauffement…

Allez, on oublie la bulle. Enfin, pas trop quand même : ça vous remet les idées en place, ça entretient l’humilité et comme écrit plus haut, ça vous apprend à apprécier davantage les réussites.

Ah oui, les organisateurs ont eu la sympathique idée de remettre à chaque athlète un coffret contenant un verre à pied sérigraphié et une bouteille; un médoc, d’après l’étiquette.
J’espère, dans mon cas, ne pas trouver, à la place, un Lambrusco – ou un autre vin pétillant, avec tout plein de bubulles – en guise de poisson d’avril…

Championnats de France elite FFHMFAC 2013.2. JPG

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